vendredi 12 décembre 2008

vendredi 31 octobre 2008

Présentation

Ne cherchez plus le livre le plus drôle jamais consacré au sport. Il est actuellement en librairie. Si vous détestez les énormes fous rires, reposez-le tout de suite. Sinon, plongez-vous dans l’histoire de la plus extraordinaire rivalité sportive jamais inventée. La France et l’Angleterre ont ici choisi pour champions le béret du flamboyant Serge Simon, ancien international de rugby reconverti dans la littérature, et le chapeau melon du flegmatique Darren Tulett, chantre du foot anglais sur Canal+. Au fil de trente-quatre affrontements franco-britanniques légendaires, dans dix-sept sports différents, racontés par l’impartial et érudit historien Serge Laget, se déroule le combat titanesque d’une grenouille et d’un rosbif. Photos hilarantes à l’appui, les deux compères se livrent, avec la plus parfaite fourberie, à un concours de mauvaise foi, truffé de moqueries, mensonges et provocations. Les limites du fair-play sont-elles dépassées ? A vous de juger !

les auteurs

Un Anglais tombé sous le charme de Platini



Darren Tulett est né en 1965 près de Brighton, sur la côte sud de l’Angleterre, d’où on peut, quand il fait très, très beau, entrevoir les falaises d’Étretat (c’est-à-dire à peu près une fois tous les dix ans). Sans vraiment savoir pourquoi, la France l’a toujours attiré. Cette histoire d’amour improbable a commencé avec l’équipe de France de football de la Coupe du monde 1982, ces beautiful losers injustement éliminés par l’Allemagne lors de la fameuse nuit de Séville, et qui se sont transformés en winners deux ans plus tard en remportant « l’Euro de Michel Platini ».
Le jeune Tulett s’est mis à fumer des cigarettes Disque Bleu (bad habit, ugh !), est allé voir Diva et Subway au cinéma et à regarder religieusement Sacha Distel sur la BBC. Lorsque Manon des Sources sort en 1986, c’en est presque trop pour notre homme. Tombé raide dingue d’Emmanuelle Béart, il se met en tête de rejoindre Paris dès la fin de ses études universitaires.
Trois ans plus tard, c’est chose faite. Il arrive dans la capitale française sans le sou ni toit, mais c’est un débrouillard : après avoir essuyé un refus dans un fast food, il décroche un emploi de professeur d’anglais. Il passe six ans à aider les bons citoyens français à apprendre la langue de Shakespeare, avant de trouver l’amour de sa vie au bord d’un terrain de foot, lors d’un match qu’il dispute au bois de Vincennes.
Sa petite Corse dans les bras, Tulett s’envole pour l’Angleterre – l’heure étant venue de passer à la vitesse supérieure –, où il réalise enfin son rêve de toujours : devenir journaliste. De Brighton à Londres, il exerce dans la presse écrite. Et de Londres à Paris, au bout de deux ans, avec la couverture de la Coupe du monde 1998. Cette fois, Tulett ne rentrera plus. Il est chez lui, maintenant, en France. C’est d’ailleurs dans ce beau pays que naissent ses deux filles adorées.
Et puis un jour qu’ils sont très avisés, les gens de Canal Plus font appel à lui pour animer la séquence anglaise de l’émission culte L’Équipe du Dimanche. C’est le début d’une belle aventure pour cet homme qui est devenu le plus français des Anglais. Qui aime votre beau pays. Et qui vous remercie de lui rendre si bien cet amour.


Un Français « marqué » par l’Angleterre

Je suis né le 3 juillet 1967, dans le coin le plus anglais de France : The French Riviera, plus connu sous le nom de Promenade des Anglais. À ce titre, l’Angleterre posait sa première empreinte sur ma destinée : je suis par cette naissance un petit bijou de la couronne de Sa Majesté !
De Nice, mes parents, « montèrent » à la capitale pour y faire le plus beau métier du monde : fleuriste. Sur le périphérique parisien, j’appris le plus beau sport du monde et donc le plus anglais : le rugby. L’Angleterre posait un jalon de plus sur mon chemin.
Quelques années plus tard, mes parents (toujours les mêmes) retrouvèrent le chemin du Sud et de la mer. À Nice je fis donc mes armes rugbystiques. Et quand j’écris « mes armes », je pèse mes mots tant le rugby du Sud-Est, niçois en particulier, se joue « à balles réelles »…
Puis – bon sang de nomade ne saurait mentir – je tirai une grande diagonale et partis à mon tour plein Ouest : Bordeaux, la ville d’Aliénor, cette ancienne épouse de Louis VII dont le mariage avec Henri II vaudra à la ville d’être placée pendant trois siècles sous tutelle du roi d’Angleterre ! Ainsi, à Bordeaux, je creuserai mon trou… en terre anglaise. Un retour aux sources en quelque sorte qui, tel celles du saumon, m’amena, avec l’aide de jolies autochtones, à donner naissance à quatre magnifiques enfants.
Mais même si cela m’occupa (et m’occupe encore) un temps certain, je ne fis pas que cela : des études de médecine, et aussi du rugby avec le club de Bègles. Apportant un peu de culture « sanguine » niçoise, je m’installai confortablement au sein d’une première ligne chaleureuse, conviviale et appréciée de tous pour son humour et sa finesse : les « Rapetous » de Bègles. Avec mes comparses de scène Vincent Moscato, Philippe Gimbert et Bernard Laporte – comme costumier –, nous eûmes un joli succès d’estime à travers un numéro désormais bien connu : la Tortue.
Puis la troupe des joyeux lurons de Bègles se dispersa… Et replanta son chapiteau à Paris quelque temps après. La capitale et la consécration, à nouveau, avec un titre en 1998, sous la baguette d’un impresario très rose : Max le Fou. Il créa autour de nous un haut lieu de la vie interlope parisienne, le Stade Français. Le temps déroulant ses outrages, je quittai la scène, non sans un dernier adieu, à travers une tournée mondiale qui déboucha sur deux ans de piges en… Angleterre.
Ces deux saisons passées à jouer pour Gloucester ont conforté le sentiment fort que j’éprouve pour l’Angleterre. Car, pour être franc, je lui voue une immense admiration. Ma passion pour le rugby, que ce pays a engendrée, n’est pas étrangère à mon attachement. Ce sport est la métaphore la plus authentique du savant mélange de cruauté et de raffinement extrême qu’est l’Angleterre. J’aime cette distance à la vie qui donne aux Anglais ce goût exquis pour l’absurde et la dérision. La meilleure définition de nos voisins d’Outre-Manche m’a été soufflée par un ami évidemment anglais… et rugbyman : « Un véritable Anglais est celui qui, pendant un naufrage, déclare : “Le bateau coule, certes, mais ai-je la bonne cravate ?” » J’aime ce sens acharné de l’inutile qui l’élève au sacré, cette conviction chevillée au corps que l’injustice la plus grande pour l’ensemble de la planète est… d’être isolé de l’Angleterre.
Ma première carrière a donc pris fin de l’autre côté de la Manche… La boucle était bouclée. J’étais né sur la Promenade des Anglais, je suis mort une première fois chez eux !
Puis il a fallu repartir. La médecine prenait justement son envol... dans le monde du sport. Un service spécialisé dans les difficultés psychologiques des sportifs me permettait de ne pas perdre le contact et d’avoir des psychiatres à portée pour s’occuper de mes propres turpitudes…
Et puis les années de scène avec la troupe des Rapetous me rattrapèrent et me jetèrent à nouveau dans le showbizz. Comme les autres, d’ailleurs, puisque l’incroyable Moscato devint acteur et animateur radio, et Bernard Laporte ministre. Je commençai donc une troisième carrière d’agitateur télé, radio et médias en tout genre. L’écriture me permit de me servir de mes mains autrement qu’en balançant des marrons.
Quatre enfants et quatre livres plus tard, je remets ça…
En tous les cas pour les livres… Et pour l’Angleterre, avec ce délicieux ouvrage.

jeudi 30 octobre 2008

Quelques pages intérieures





Sommaire

1. BOXES 1899
Match défi. La boxe anglaise prend un coup bas.
« On a gagné haut la savate », Serge
« C’est un honte », Darren

2. CRICKET 1900
Jeux Olympiques. L’Angleterre bat… l’Angleterre.
« Quel perversité », Serge
« Nous vous avons aidés, n’en parlons plus ! »

3. NATATION 1905
Traversée de Paris à la nage. Paulus coule l’Empire Britannique.
« Les Anglais sont toujours à contre-courant », Serge
« A cause des embouteillages », Darren

4. FOOTBALL 1906
Match amicale. Les Français pris dans une avalanche.
« Inventez les outils, nous créerons les oeuvres », Serge
« Vous vous êtes disputés entre vous ? Typically French, ça ! », Darren

5. ATHLÉTISME 1911, 1912, 1913
Cross des Nations. Jean Bouin trois fois plus fort.
« J’en bois une à sa mémoire ! », Darren
« Il est tombé dans un guet-apens », Serge

6. BOXE 1911, 1912, 1913
Championnats d’Europe. Les Anglais à la hache Carpentier.
« L’homme sait s’adapter à tout, sauf à la nourriture anglaise… », Serge
« Prendre vingt kilos en deux ans, c’est suspect », Darren

7. FOOTBALL 1921
Match amical. Napoléon en renfort.
« Si l’arrogance était un sport olympique, les Français remporteraient toutes les médailles ! », Darren
« Les Anglais repoussent les limites de l’inélégance et de la mauvaise foi », Serge

8. RUGBY 1931
Tournoi des 5 Nations. Le succès et la fessée.
« Vos joueurs amateurs étaient drôlement bien rémunérés… », Darren
« Vous auriez pu tuer le rugby français à jamais ! », Serge

9. TENNIS 1933
Coupe Davis. Bye bye les Mousquetaires…
« Le coup droit mitrailleur de Fred Perry était totalement inédit », Darren
« Quelle tristesse de voir Austin faire commerce de son corps pour s’en sortir », Serge

10. BOXE 1960
Championnat du monde. « J’ai vengé Jeanne d’Arc ! »
« Nous sommes prêts à oublier la référence maladroite à Jeanne d’Arc. Pourquoi pas Mireille Darc pendant qu’on y est ? », Darren
« Tiens, ils ont désigné un arbitre honnête ! Comprenez un arbitre non britannique… », Serge

11. VOILE 1964
Transat anglaise. Et Tabarly surgit du brouillard…
« Les Anglais se battent pour l’honneur, les Français pour l’argent. C’est normal, on se bat toujours pour ce qu’on n’a pas », Serge
« Se soustraire au protocole ne viendrait jamais à l’idée d’un Anglais ! », Darren

12. ATHLÉTISME 1965
Cross des Nations. Mauvais pied, bon œil…
« Deux visions du monde dans ce sprint… », Serge
« Une terrible arnaque ! », Darren

13. CYCLISME 1965
Bordeaux-Paris. Anquetil plus héroïque que Simpson.
« Simpson ? Il est formidable », Darren
« Bordeaux-Paris se gagne au lit… Ça veut dire qu’il faut coucher ? », Serge

14. FOOTBALL 1966
Coupe du monde. Touche pas à ma World Cup.
« Merci la France de nous avoir aidé à gagner les Coupe du monde… 32 ans avant vous », Darren
« Sous les yeux d’un arbitre étrangement myope », Serge

15. KARATÉ 1966
Championnats d’Europe. Qui trop embrasse.
« Le Français a perdu son sang froid », Darren
« Valéra peut être fier d’avoir été disqualifié », Serge

16. JUDO 1972, 1980, 1984
Jeux Olympiques. Parisi passe à l’ennemi.
« Vous nous l’avez volé ! », Darren
« On a les plus belles femmes », Serge

17. RUGBY 1977
Tournoi des 5 nations. Bras de fer à Twickenham.
« C’est une des plus grosses équipes de France de toute l’histoire », Serge
« Vous avez joué à l’anglaise ! », Darren

18. FOOTBALL 1977
Coupe des clubs champions européens. Les Reds renversent les Verts.
« Et si ce ‘Allez les Verts’ était une ironie cinglante ? », Serge
« Pour vous, la manière était plus importante que le résultat. Le discours type du loser, quoi ! », Darren

19. RUGBY À XIII 1980, 1981
Challenge Jean-Galia. Le double guet-apens.
« Oui nous sommes sanguins, oui nous sommes abusifs, mais nous sommes honnêtes, au moins nous », Serge
« Dans cette histoire, on retrouve tous les stéréotypes du rugby français », Darren

20. SPORTS EQUESTRES 1987
Championnat d’Europe. Le triomphe de Durand-Jappeloup.
« C’était un couple extraordinaire », Serge
« Qu’est-ce qu’on a rigolé ! », Darren

21. RUGBY 1989
Tournoi des cinq nations. Villepreux agent double ?
« Villepreux vous a expliqué comment on joue au rugby ! », Serge
« Seuls les Français peuvent imaginer de telles choses ! », Darren

22. ATHLÉTISME 1990
Championnats d’Europe. Le relais compresseur français.
« Sans les Anglais, jamais vous n’auriez pu vous hisser à ce niveau », Darren
« Les Anglais sont parfois les artisans de leur propre déroute », Serge

23. FORMULE 1 1990
Grand Prix du Portugal. Mansell savonne la planche de Prost.
« Prost avait tout prévu, sauf une chose : être trahi par son coéquipier, sa propre famille… », Serge
« En vrai gentleman, Nigel est tout de suite allé s’excuser à la fin : ‘Sorry, j’ai glissé !’ », Darren

24. RUGBY 1991
Coupe du monde. Les Anglais font la peau à Blanco.
« Nous vous avons bien gâché la fêté », Darren
« Toute cette violence était calculée avec un infini cynisme », Serge

25. FOOTBALL 1999
Match amical. Wembley sous le charme d’Anelka.
« Les Anglais ont au moins un talent : celui d’apprécier celui des autres ! », Serge
« L’idée : faire en sorte qu’Anelka se sente si bien à Londres qu’il ne veuille plus partir », Darren

26. GOLF 1999
British Open. Van de Velde le bec dans l’eau.
« Jean Van de Velde figure pour nous dans les annales du rire », Darren
« Nous aussi on se marrait comme des bossus. Parce qu’on savait qu’il le faisait exprès », Serge

27. RUGBY 2003
Coupe du monde. L’implacable Mister Wilkinson…
“D’un ennui mortel”, Serge
« Jonny vous a bien botté les fesses », Darren

28. SQUASH 2003
Championnat du monde. Lincou de maître.
« Qu’est-ce que vous venez faire dans le squash, hein ? », Darren
« Si une de vos pratiques sportives nous plaît, nous y devenons les meilleurs », Serge

29. FOOTBALL 2004
Ligue des champions. Monaco, le blues de Chelsea.
« La victoire du cœur sur l’argent cynique », Serge
« Ibarra a marqué avec un membre qui doit normalement servir à se gratter les fesses. C’est une élimination scandaleuse », Darreb

30. FOOTBALL 2004
Championnats d’Europe des Nations. Zidane fait chavirer l’Angleterre.
« C’est le Séville de l’Angleterre ! », Serge
« Non, il fallait perdre ce match », Darren

31. VOILE 2004, 2005, 2008
Tour du monde en solitaire et sans escale. La plus dure des batailles navales.
« L’amitié franco-anglaise est donc possible ! », Serge
« Joyon a redéfini les contour de son sport. Fort, ce ‘Frenchie’ ! », Darren

32. JEUX OLYMPIQUES 2005
Attribution des Jeux de 2012. Londres berne Paris.
« On est loin de l’image d’une Angleterre respectueuse de l’étiquette et du fair-play ! », Serge
« Vous vous êtes fait avoir les amis ! Mais alors comme des Bleus », Darren

33. FOOTBALL 2007
Ligue des champions. L’OM voit rouge à Liverpool.
« Je suis heureux comme tous les Français, d’être en mesure de vous apporter un peu de folie », Serge
« Pour les exploits sportifs sans lendemain, vous êtes les rois du monde ! », Darren

34. RUGBY 2007
Coupe du monde. Les Anglais nous coupent du monde.
« C’est devenu une marque de fabrique, cette incapacité à répondre présent le jour J », Darren
« D’autres priorités nous imposaient de vous laisser gagner », Serge

mercredi 29 octobre 2008